Ce que vous croyez est-il vraiment important ? Pourquoi ne pouvons-nous pas nous occuper de nos affaires et essayer de nous entendre avec les autres, quelles que soient nos différences en matière de croyances ?

Les différends doctrinaux entre ceux qui se réclament d'une religion spécifique ou d'un autre système de croyance sont courants — et ce depuis des millénaires. Cela ne s'applique pas seulement à ceux qui professent être chrétiens, mais aussi à ceux qui appartiennent à d'autres religions, ou à des systèmes politiques, ou aux autres formes de croyance.

Comment devons-nous, en tant que chrétiens, aborder la question de la doctrine ? Devons-nous être impliqués dans la contestation doctrinale ? Si oui, quand et comment ?

Il y a en effet beaucoup à dire sur le fait de s'occuper de ses affaires et de s'efforcer de s'entendre avec les autres, même ceux avec lesquels on n'est pas d'accord. Nous en reparlerons plus tard, mais explorons d'abord la question de l'importance de la doctrine.

Jésus est venu sur terre comme un enseignant. Ses activités d'enseignement sont plus souvent évoquées dans les évangiles que tout autre aspect de son ministère. Son enseignement, sa doctrine, était un élément clé qui le distinguait des autres chefs religieux. “Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes” (Matthieu 7: 28-29; Luc 4: 32 ; le mot «doctrine» ou «enseignement», tel que traduit dans la Bible du Semeur vient du mot grec διδαχή [didachḗ]. La traduction est correcte). Pour cela, ils ont cherché à le tuer (Marc 11: 18 ; Jean 8: 37, 40).

Plus tard, les apôtres que Jésus a envoyés prêcher l'Évangile ont été persécutés pour leur doctrine (Actes 5: 25-33). Jésus a prévenu qu'au fur et à mesure que le message de l'Évangile serait proclamé, les familles seraient divisées et les personnes impliquées dans l’œuvre de la prédication de l'Évangile seraient haïes (Matthieu 10: 16-22 ; Luc 12: 51-53).

Les disciples du Christ sont sanctifiés par la croyance en la vérité. Sanctifier signifie séparé, mis à part pour le service de Dieu (Jean 17: 14-19 ; 2 Thessaloniciens 2: 9-15). Notez que c’est le fait de rejeter ou de croire en la vérité qui distingue ceux qui périssent de ceux qui sont choisis pour le salut. Notez que c’est le fait de rejeter ou de croire en la vérité qui distingue ceux qui périssent de ceux qui sont choisis pour le salut. La doctrine est donc un facteur clé qui sépare les vrais disciples de Jésus-Christ de ceux qui ne le sont pas. Comme Paul le mentionne dans 2 Thessaloniciens 2: 13, l’objectif de Dieu a toujours été, depuis le commencement, d’accorder le salut à ceux qui croiraient en la vérité et qui feront d’elle la base de leurs actions (Marc 16: 15-16). Notez bien que la foi en la vérité nous sanctifie, tout comme le Saint-Esprit et le sang du Christ (1 Corinthiens 6: 11 ; Hébreux 10: 29).

La doctrine n'est donc pas quelque chose que nous pouvons ignorer ou prendre à la légère. Elle est l'un des facteurs qui feront la différence entre périr ou être sauvé pour le Royaume de Dieu.

Rejeter les fausses doctrines

Notre sanctification et notre salut sont directement associés aux doctrines qui sont la base de notre croyance. Il s'ensuit que nous devons être capables de faire la différence entre la vraie doctrine et la fausse doctrine, et que nous devons embrasser la vérité qui est la vraie doctrine et rejeter celle qui est fausse.

Mais comment pouvez-vous savoir quelle est la vraie doctrine par opposition à celle qui est fausse ? La seule façon de le savoir est d’examiner très soigneusement ce qui est enseigné, afin de déterminer si c'est vrai ou faux, ou si c'est partiellement vrai, mais aussi partiellement faux.

Certains ont eu l'idée que vous examinez les doctrines d'une Église avant de vous engager, mais qu'une fois baptisé, vous ne posez plus de questions, vous croyez simplement ce que le ministère vous dit de croire. C'est une formule de tromperie.

La Bible, la parole de Dieu, n'est plus la norme de la vérité. Cette norme est remplacée par la parole d'un ministre ou l'enseignement d'une Église. Si vous adoptez cette approche, vous risquez d'être trompé en cours de route. Vous devenez une proie facile pour les ministres corrompus et trompeurs qui sont souvent plus que disposés à encourager leurs adeptes à accepter leurs prétentions d'autorité à leur valeur nominale.

Certains ont exprimé l'idée selon laquelle tout ce qui compte c’est que leurs ministres n'enseignent pas contre le sabbat. Pourtant Jésus a été accusé de violer le sabbat ainsi que de permettre à ses disciples de le profaner.

Un incident rapporte que les disciples de Jésus avaient arraché des épis de céréales pour manger alors qu'ils traversaient les champs le jour du sabbat. Il n'y a aucune loi dans les Écritures qui rendrait illégal le fait d'arracher des épis de céréales le jour du sabbat et d’en manger en traversant un champ. Mais les Pharisiens en avaient conçu et promulgué. Leur enseignement, ou doctrine, sur ce point était en conflit avec celui de Jésus. Et ils l'accusèrent de permettre à ses disciples de profaner le sabbat (Marc 2: 23-24).

Lorsque Jésus guérissait le jour du sabbat, les Pharisiens considéraient cela aussi comme une violation du sabbat. Après que Jésus ait guéri un homme le jour du sabbat : “A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat (à leurs yeux), mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu” (Jean 5: 18 ; cf. "Jésus a-t-il aboli le sabbat ?").

Dans un autre incident, Jésus avait guéri un homme de la cécité. Sur quoi quelques-uns des pharisiens dirent : “Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le sabbat” (Jean 9: 16).

Jésus n'a pas vraiment violé le sabbat, il ne viola aucune loi de Dieu. Il a enfreint les règles établies par l'Homme concernant l’observance du sabbat. Ceux qui ont incité au meurtre de Jésus-Christ étaient des observateurs du sabbat, ou prétendaient l'être, et ils avaient faussement condamné Jésus comme profanateur du sabbat.

Si vous voulez éviter d'être trompé, votre compréhension de la doctrine doit aller bien au-delà d'une conception superficielle de l’observation du sabbat. Jésus a dit : “Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira” (Jean 8: 31-32).

Pour garder les paroles de Jésus, les paroles de la Bible, vous devez en connaître le contenu. Vous devez donc étudier diligemment, pour apprendre ce que la Bible elle-même enseigne. “Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité” (2 Timothée 2: 15).

La norme de vérité est la parole inspirée de Dieu, enregistrée et préservée dans les Écritures pour notre instruction (2 Timothée 3: 16 ; 2 Pierre 1: 21 ; 3: 2). Ce n'est pas ce qu'une personne qui a un titre dit être la parole de Dieu. Jésus a loué l'Église d'Éphèse pour avoir mis à l'épreuve ceux qui prétendaient, à tort, être des apôtres. “Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs” (Apocalypse 2: 2). Paul nous a averti: “Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres” (2 Corinthiens 11: 14-15).

La norme de la vérité est la parole de Dieu préservée dans les Écritures ; ce n'est pas ce qu'enseigne une organisation ecclésiastique composée d'hommes. Jésus a dit dans une prière au Père : “Ta Parole est la vérité” (Jean 17: 17).

Un des dirigeants d’une autre communauté de l'Église de Dieu s'est vu dire par des ministres de cette Église qu'il ne devait utiliser aucune Écriture qui pourrait amener quelqu'un à douter de “ce que l'Église enseigne”. On lui a également dit que même s'il ne croyait pas qu'un enseignement spécifique de l'Église était vrai, il devait quand même l'enseigner, comme s'il le croyait vrai “à cent pour cent”.

Pourtant, la parole de Dieu dit : “Tu ne porteras point de faux témoignage...” (Exode 20: 16). Et “...tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort” (Apocalypse 21: 8). “Par sa bouche l'impie perd son prochain, mais les justes sont délivrés par la science” (Proverbes 11: 9).

Dans une autre communauté religieuse, on a dit de manière blasphématoire aux membres qu'ils n'avaient accès à Dieu que par l'intermédiaire du dirigeant de cette Église. Ne vous laissez pas tromper par de telles affirmations. “Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme” (1 Timothée 2: 5).

Jésus-Christ est le chef de l'Église, son apôtre en chef et son souverain leader (Colossiens 1: 18 ; Hébreux 3: 1). Jésus-Christ est l'unique médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2: 5). Chaque membre de l'Église a un accès direct au trône de Dieu par Jésus-Christ (Hébreux 4: 14-16 ; 10:19-22). Chaque membre est jugé individuellement par Jésus-Christ, et chacun rendra compte de lui-même en tant qu'individu à Dieu (Romains 2: 6 ; 14: 11-12).

Dieu ne s'appuie pas sur les techniques de contrôle de l'esprit des mégalomanes autoproclamés pour guider et nourrir son Église. Il la guide par sa parole et son Esprit Saint, alors que nous communions avec lui quotidiennement par la prière, l'étude de la Bible, le jeûne et l'obéissance volontaire à ses commandements (Deutéronome 30: 11-16 ; Joël 2: 11-13 ; Éphésiens 5: 26 ; Tite 3: 5-6 ; 2 Timothée 3: 14-17 ; Jude 1: 20-21).

Jésus a dit à ses disciples de se garder “avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens” (Matthieu 16: 6). Au début, ils n'ont pas compris, ils pensaient qu'il parlait du pain au sens propre. Mais lorsque Jésus s'est expliqué davantage, “ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il avait dit de se garder, mais de l'enseignement des pharisiens et des sadducéens” (Matthieu 16: 12).

Les Pharisiens et les Sadducéens étaient les chefs religieux de l'époque de Jésus parmi les Juifs. Leurs doctrines étaient les enseignements officiellement acceptés de l'“Église” de l'époque, si l'on peut s'exprimer en ces termes. Pourtant, Jésus a condamné une partie de leurs enseignements et a dit à ses disciples de s'en méfier. Ces mêmes dirigeants se sont opposés au message de Jésus et à celui de ses apôtres.

La norme de la vérité est l'Écriture comprise dans toute sa simplicité et fidèlement enseignée. Il ne s'agit pas de ce que des soi-disant “experts bibliques” autoproclamés et incultes peuvent prétendre être la vérité (Actes 17: 10-11 ; Ésaïe 8: 20). Ce ne sont pas des fables inventées à partir des spéculations erronées sur la prophétie, l'histoire, le monde des esprits ou d'autres fantaisies philosophiques (1 Timothée 1: 4 ; 4: 7 ; 2 Timothée 4: 4). Ce ne sont pas non plus les spéculations prétentieuses, méprisantes et dérisoires des “érudits” qui haïssent Dieu et qui attaquent l'intégrité des Écritures à tout bout de champ. Ce n'est pas non plus l'enseignement trompeur de ceux qui ont subtilement mélangé la vérité avec des spéculations philosophiques et les pratiques empruntées au paganisme qu’ils ont appelé “christianisme”. Ce n'est pas non plus la parole de quiconque a perverti la vérité ou conduit les autres dans la tromperie, quelles que soient ses méthodes ou ses motivations.

Toutes sortes d'idées erronées et de faux enseignements ont été promulgués au fil des ans par de tels individus. Des personnes qui ne sont pas des ministres au sens divin du terme, bien qu'elles puissent l'être au vu et au su des hommes, mais qui font de fausses déclarations sur un enseignement ou une doctrine donnée.

Certaines personnes croient automatiquement ce que leur dit un ministre, même si cet enseignement est insensé ou contraire à la logique ou à une bonne compréhension des Écritures. D'autre part, plusieurs autres personnes s'accrochent plus ou moins automatiquement aux idées insensées de soi-disant érudits bibliques novices ou frustrants, même si cet enseignement est superficiel et trompeur.

Encore une fois, la seule façon d'échapper à la tromperie est de faire preuve de prudence, d'étudier la Bible avec diligence, de prouver par la Bible l'exactitude de tout enseignement et de prier pour avoir de la compréhension et de la sagesse spirituelle. Faites également attention aux personnes que vous fréquentez. Si vous passez beaucoup de temps avec des trompeurs, il y a de fortes chances que vous deveniez l'un d'entre eux.

Paul s'est battu contre de tels séducteurs pendant son ministère. Cela est mentionné à plusieurs endroits dans le Nouveau Testament. Il écrit à Timothée : “Je te rappelle l'exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t'engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines, et de ne pas s'attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu'elles n'avancent l’œuvre de Dieu dans la foi. Le but du commandement, c'est une charité venant d'un cœur pur, d'une bonne conscience, et d'une foi sincère. Quelques-uns, s'étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours; ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu'ils disent, ni ce qu'ils affirment” (1 Timothée 1: 3-7).

Pierre a mis en garde contre ceux qui déforment les Écritures. “Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté” (2 Pierre 3: 15-17).

Paul avait prêché aux Corinthiens et établi l'Église de Dieu à Corinthe. Lui et d'autres apôtres leur avaient prêché sur les résurrections. Mais plus tard à son grand étonnement, il a écrit aux Corinthiens: “Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il n'y a point de résurrection des morts ? ” (1 Corinthiens 15: 12).

Il y avait parmi eux des enseignants autoproclamés qui faisaient de telles affirmations. Après avoir donné plus de détails sur ce sujet, Paul mit les Corinthiens en garde : “Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Revenez à vous-mêmes, comme il est convenable, et ne péchez point; car quelques-uns ne connaissent pas Dieu, je le dis à votre honte” (1 Corinthiens 15: 33-34).

Étudiez la Bible avec diligence, tirez des conclusions qui peuvent être soutenues par une lecture attentive de tous les écrits bibliques sur un sujet donné.

Protégez votre esprit

Certains de ceux qui lisent cet article auront déjà été instruits dans un riche réservoir de connaissances que peu d'autres ont reçu. Les mêmes vérités sont disponibles pour tous.

Il serait dommage de rejeter la vérité pour un gain temporaire. Quelle valeur accordez-vous à votre vie éternelle ? Si vous attachez de l'importance à l'idée d'être dans le Royaume de Dieu, il vous incombe de protéger soigneusement votre esprit contre toute tromperie et toute séduction, d'où qu'elle vienne. “Le discernement est une source de vie pour celui qui en est pourvu ; les sots trouvent leur châtiment dans leur sottise même” (Proverbes 16: 22 ; Bible du Semeur ; cf. Proverbes 4: 20-23 ; 1 Timothée 6: 20-21).

Soyez prêt à changer quand vous réalisez que vous êtes dans l’erreur.

Bien que vous ou moi ayons acquis un grand nombre de connaissances précieuses, aucun d'entre nous ne sait tout. Et certaines choses que nous pensons parfois savoir peuvent, en fait, être erronées. À l'exception de Jésus-Christ, dont la compréhension et l’entendement étaient parfaites, même les étudiants les plus honnêtes et les plus assidus de la Bible peuvent faire des erreurs, et ils en font.

Il est difficile d'admettre que l'on s'est trompé, surtout lorsqu'il s'agit d'une croyance profonde ou d'une tradition dans laquelle on est bien enracinée. Il peut être encore plus intimidant de se rendre compte que votre Église ou un dirigeant respecté a eu tort. Admettre ouvertement une telle réalité peut vous séparer des amis de longue date, des associés, voire des membres de votre famille.

Pourtant, il y a un prix à payer quand on décide de suivre la vérité. L'apôtre Paul a montré qu'il était prêt à renoncer à pratiquement tout, son statut, sa réputation, son mode de vie, etc. pour suivre la vérité. “Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ” (Philippiens 3: 8).

Paul avait été un chef parmi les chefs des Juifs, peut-être même un membre du Sanhédrin, l'organe suprême de gouvernement parmi les Juifs sous l'autorité romaine. Mais, il a dû renoncer à sa position privilégiée pour suivre Christ. (1)

De même, un ministre, ou un membre d'une Église donnée peut se rendre compte qu’un ou peut-être même de nombreux enseignements de son Église sont faux. Le ministre bien connu, fondateur de la Worldwide Church of God, Herbert W. Armstrong, a écrit sur la différence entre un ministre qui choisit de mettre Christ en premier à n'importe quel prix, et celui qui préfère de servir les hommes :

Je connais des évangélistes qui sont probablement sincères en supposant qu'ils servent Dieu — et qui voudraient être libres de proclamer de nombreuses vérités qu'ils retiennent actuellement. Leur raisonnement est le suivant :
“Si je vais plus loin, et que je prêche ces choses, je perdrai tout mon soutien. On me fera complètement partir du ministère. Je ne pourrais alors plus rien prêcher. Mieux vaut servir Dieu en prêchant la plus grande part possible de la vérité biblique, que d'être empêché de prêcher quoi que ce soit”. Ils dépendent du soutien financier des HOMMES, ou d'organisations d'hommes. Quiconque se trouve dans cette situation est le SERVITEUR DES HOMMES, et NON DE DIEU, qu'il le réalise ou non.
(Autobiographie d'Herbert W. Armstrong, vol. 1, ch. 30).

Lorsque l'Écriture vous montre très clairement que la doctrine qui constitue la base de votre n'est pas vrai, vous devez être prêt à changer. De nombreuses personnes grandissent en croyant toutes sortes de fausses traditions et d'enseignements concernant la Bible. Bien souvent, le principal obstacle à leur apprentissage et à leur croissance spirituelle est leur refus d'abandonner les faux enseignements en faveur de la vérité.

Même s'ils sont convaincus de la vérité et la reconnaissent sur certains aspects de la croyance ou de la doctrine, plusieurs personnes peuvent refuser de suivre la vérité par peur, ou par entêtement, ou par désir de plaire aux hommes, ou par tous ces facteurs. Jésus a dit : “Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?” (Jean 5: 44).

Si quelqu'un tourne le dos à la vérité qui lui a été révélée et la rejette en bloc, il risque de perdre rapidement la compréhension qu'il a pu acquérir. Avec le temps, s'il continue à rejeter la vérité, il pourrait bien se retrouver dans un état pire qu'avant (2 Pierre 2: 20-21).

Le processus de chute dans la tromperie peut être progressif. Parfois, après avoir connu la vérité, et même l'avoir suivie pendant un certain temps, certains la rejettent imprudemment et adoptent l'erreur, et ne seront pas dissuadés d'avoir des idées insensées et pleines d'erreurs, quelle que soit la quantité de preuves présentées exposant la vérité (2 Timothée 4: 3-4).

Nous devons être prêts à tout prouver

Paul a recommandé : "Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon". (1 Thessaloniciens 5: 21). Le mot grec δοκιμάζω (dokimázō) traduit par “examiner” est à l’impératif présent, ce qui implique une action continue. Examiner et prouver la vérité est donc la quête de toute une vie.

Tout en restant attachés à ce qui est bon, à ce qui est vrai du point de vue de la Parole de Dieu, nous devons avoir l'esprit suffisamment souple pour rejeter l'erreur lorsqu'elle est exposée et, croître dans la grâce et la connaissance de la vérité (2 Pierre 3: 18).

La volonté de reconnaître l'erreur, d'admettre que l'on s'est trompé, exige de l'humilité, de l'honnêteté intellectuelle, la diligence dans la recherche, de la prudence et la soumission à Dieu et à sa parole.

Paul a donné les instructions suivantes à Timothée : “Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles. Or, il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s'est emparé d'eux pour les soumettre à sa volonté” (2 Timothée 2: 23-26).

Êtes-vous prêt à apprendre, à être enseigné par la parole de Dieu, et à vous y soumettre docilement? Lorsque la vérité est présentée de manière claire et convaincante, et qu'aucune objection raisonnable ne peut être faite à la vérité de ce qui est enseigné, êtes-vous prêt à la suivre?

Comme nous prions pour que Dieu nous préserve dans sa vérité, de même, nous devons prier pour que Dieu nous corrige là où nous avons besoin d'être corrigés (Jérémie 10: 24 ; 2 Thessaloniciens 2: 15). Les instructions dont il est question dans 2 Thessaloniciens sont les enseignements, les doctrines, conservés dans la parole de Dieu.

Qui établit la doctrine dans l'Église ?

Les vraies doctrines sont celles qui sont préservées dans la Parole de Dieu — la Bible. Les doctrines de la véritable Église de Dieu, dont les membres sont inscrits au ciel, sont fixées par Dieu, par l'intermédiaire de Jésus-Christ, qui est le Logos, la Parole, par laquelle Dieu nous a parlé (Hébreux 1: 1-2 ; 12: 23 ; 2 Pierre 1: 19-21 ; 2 Jean 1: 9-10).

Dans 2 Jean 1: 10, L’expression “Ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas”, est dans le contexte du refus de recevoir quelqu'un qui sous la casquette d’un frère dans la foi fait la promotion des enseignements hérétiques. Nous ne devons pas considérer les enseignants hérétiques comme des membres de l'Église, ou comme des personnes auxquelles nous devrions accorder notre attention. Mais si nous pouvons exclure une telle personne de la communion spirituelle, nous ne devons pas être méchants envers celui qui est trompé (Matthieu 5: 47 ; Luc 6: 35 ; Romains 12: 17-21 ; Galates 6: 1 ; Jacques 5: 19-20).

Mais qu'en est-il de l'unité ? S'il n'y a pas d'autorité humaine présente pour établir la doctrine, n'y aura-t-il pas de désunion ?

Là où on marche selon les idées humaines, la nature charnelle, il y aura une mesure de désunion (1 Corinthiens 3: 3). Ainsi, dans toute organisation ayant à la base les concepts et doctrines des êtres humains faillibles, l'unité sera imparfaite.

L'unité est importante, mais pas au détriment de la vérité. La véritable communion entre les disciples du Christ est fondée sur notre communion mutuelle avec le Père et Jésus-Christ (1 Jean 1: 3). Notre communion avec Dieu, à son tour, exige de marcher dans la vérité (1 Jean 1: 6-7). L'unité véritable s’accomplit par une communion mutuelle avec Dieu et Jésus-Christ, alors que nous marchons dans la lumière de la vérité, guidés et habilités par le Saint-Esprit (Éphésiens 4: 3).

La véritable unité de l'Esprit et de la foi exige que nous croissions dans la connaissance de la vérité, en évitant l'erreur et en disant la vérité dans l'amour. (Éphésiens 4: 13-15). Ainsi, en partageant une même compréhension et une même croyance en la vérité, et en communiant avec Dieu dans le Saint-Esprit, nous sommes tous attirés dans l’unité.

L'ordre et la paix règnent au sein du corps de Christ grâce à l'autorité limitée de ceux qui sont placés comme superviseurs (1 Corinthiens 14: 33 ; Actes 20: 28 ; Éphésiens 4: 11-12). Mais l'adhésion à la parole de Dieu qui est la vérité ne devrait jamais être abandonnée au nom de l'unité ou de toute autre considération. La loyauté envers Dieu et sa vérité doit toujours être la priorité dans nos vies.

Éviter les conflits inutules sur la doctrine

La Bible nous recommande d'éviter de nous engager dans des disputes et des débats inutiles et vides de sens sur la doctrine (2 Timothée 2: 23-25). L'Église n'est pas un plateau de débat. Un ministre doit être capable d'enseigner efficacement la vérité de la parole de Dieu, et il doit l'enseigner fidèlement dans l’accomplissement de la fonction à laquelle il est appelé (1 Corinthiens 4: 1-2).

Les ministres, ou toutes les autres personnes ayant un rôle d'enseignement dans l'Église, devraient être accessibles et ouverts aux questions, mais ils ne doivent pas se laisser entraîner dans des controverses sans fin sur des sujets qui ont été expliqués en détails. Certaines personnes veulent se disputer juste pour le plaisir de se disputer. Un esprit de dispute et de débat est une œuvre de la chair (Galates 5: 19-20).

Très souvent, les membres de l'Église, en particulier ceux qui sont nouveaux dans la foi, veulent voir les autres, surtout les amis et les parents, se convertir à leur tour; ils commencent donc à essayer de les convaincre de croire à la vérité. Cela est-il sage ? Devrions-nous essayer de convertir les autres ?

Notre responsabilité, en tant qu'Église est de proclamer l'Évangile au monde en tant que témoins fidèles de Jésus-Christ (Matthieu 28: 19-20 ; Marc 16: 15-16). La prédication publique de l'évangile se fait par le biais de nos publications et d'autres moyens. Il s'agit d'un effort collectif. Les ministres sont chargés de la prédication publique de l'Évangile, mais nous avons tous un rôle à jouer pour soutenir cette œuvre (Romains 10: 14-15).

En même temps, de nombreuses personnes sont entrées dans l'Église à travers les amis, les connaissances ou les parents. D'autre part, il n'est pas rare que des personnes converties à la vérité constatent que certains de leurs amis, et même des membres de leur famille, les abandonnent en raison de leurs nouvelles convictions. Nous ne devons pas avoir honte de notre foi, car nous savons que nous pouvons subir des persécutions à cause d'elle (Matthieu 10: 32-39).

Mais nous devons être “prudents comme des serpents et innocents comme des colombes” (Matthieu 10: 16, Bible du Semeur). Nous devons faire preuve de bienveillance, de sagesse et de discrétion dans notre façon de traiter les gens (Psaume 112: 5).

Il existe plusieurs façons de participer à la proclamation de l'Évangile sans prêcher ou sermonner les autres. Cependant, comme beaucoup l'ont appris par expérience, ce n'est généralement pas une bonne idée d'entrer en conflit avec vos amis, parents et connaissances à propos de la religion. La plupart des gens n'apprécient pas que les autres essaient de leur imposer leurs opinions religieuses, et cela crée souvent des offenses et des conflits inutiles.

Lorsque ses disciples ont dit à Jésus que les Pharisiens étaient offensés par ses enseignements, il a répondu : “Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse” (Matthieu 15: 14). Nous devons éviter les disputes insensées et ignorantes (2 Timothée 2: 23-24). Même l’apôtre Paul, lorsqu'il prêchait publiquement l'Évangile comme il avait été chargé de le faire, n'allait pas plus loin dans la discussion avec ceux qui ne voulaient pas écouter (Actes 18: 5-7 ; 19: 8-9 ; 28: 23-31).

Les chances que vous puissiez convaincre quelqu'un qui n'est pas ouvert à la vérité de la Bible sont minces, voire nulles. Ceux qui se sont convertis en partie grâce à l'influence des membres d’église, n'ont généralement pas été sermonnés. Habituellement, ils voient l'exemple de la personne, posent quelques questions et commencent à s'intéresser de leur propre chef. La meilleure façon d'influencer les autres est de donner le bon exemple dans votre conduite personnelle (Matthieu 5: 16 ; Tite 3: 8-9). Faites de votre mieux pour vivre en paix avec les autres, sans compromettre la vérité (Romains 12: 18 ; 1 Pierre 2: 11-12). Vous pouvez être sûr que si vous vivez selon la parole de Dieu, les gens le remarqueront.

Toutefois, si quelqu'un vous interroge sur votre foi, vous devez être prêt à lui répondre avec douceur et respect (1 Pierre 3: 15). Si vous ne pouvez pas expliquer une doctrine donnée de manière claire et efficace, vous ne la connaissez probablement pas comme vous le pensiez.

En résumé, respectez la saine doctrine comme la vérité par laquelle vous êtes sanctifiés. Rejetez la fausse doctrine. Soyez prêt à changer lorsque vous avez réalisez que vous êtes dans l’erreur. Rappelez-vous que c'est Jésus qui fixe la doctrine de l'Église. Évitez les disputes insensées sur la doctrine. Et vivez comme une lumière pour les autres, prêt à défendre et à expliquer vos croyances de manière claire et logique lorsqu'on vous interroge à leurs sujets. Ces étapes vous aideront considérablement à atteindre l'objectif du Royaume de Dieu.

Ces étapes vous aideront considérablement à atteindre l'objectif du Royaume de Dieu.

Notes :

1. Paul avait été formé dans sa jeunesse comme rabbin, ou enseignant de la loi, par Gamaliel, l'un des plus respectés parmi les principaux pharisiens (Actes 22:3 ; cf. Actes 5:34). Avant sa conversion au christianisme, Paul avait été actif dans la persécution des chrétiens, sous la désignation directe du Sanhédrin (Actes 22: 4-5 ; 26: 10-12). Il a déclaré : " je joignais mon suffrage à celui des autres", c'est-à-dire qu'il a voté, pour condamner à mort les chrétiens qui avaient été arrêtés et amenés devant un conseil pour être jugés (Actes 26: 10). Ces faits semblent impliquer fortement, sans toutefois le prouver avec certitude, que Paul était membre du Sanhédrin avant sa conversion. (Voir Robertson's Images de mots dans le Nouveau Testament sur Actes 22: 5 et Actes 26: 10).

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Sauf indication contraire, les citations de la Bible sont tirées de la Sainte Bible, traduction Louis Segond.

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